Godot Engine : le choix du cœur et de la raison

À Activdesign nous sommes heureux d'avoir choisi Godot Engine comme moteur de jeu, car Unity change les règles d'utilisation de manière rétroactive.

Il n’y a pas que les étudiants en jeux vidéo qui ont une rentrée. On parle par exemple de rentrée littéraire. Les créateurs de jeux vidéo, aussi, ont leur rentrée. Cette année, ils ont été servis en nouveautés. Unity, un des moteurs de jeux souvent utilisés, change de modèle économique (Tarifs d'Unity) . Cela va impacter les game designers qui ont opté pour Unity comme moteur de jeu, car il va devenir payant (cf Le post où unity s'explique). Il est souvent difficile pour un game designer indépendant d'être rémunéré équitablement sur un jeu, la taxe Unity va diminuer d'autant les bénéfices éventuels.

Chez Activdesign, nos étudiants ne sont pas impactés par cette nouvelle, car nous enseignons des logiciels libres dont le téléchargement, l'usage et la personnalisation sont gratuits et surtout autorisés, sans contrepartie. Pour le jeu, nous utilisons par exemple Godot Engine pour les jeux en 2D et en 3D depuis les débuts de ce moteur, après avoir d’abord utilisé Blender (qui reste bien sûr utilisé pour la 3D). Activdesign a écrit 2 livres avec un membre fondateur de Godot, comme Activdesign a contribué à d’autres logiciels libres (Inkscape, Scribus, Gimp), et sponsorisés Blender il y a déjà plus de 12ans, alors qu’il en était à ses balbutiements dans le cinéma d’animation.

Depuis ces débuts, Activdesign rappelle les principes de maîtrise des outils de production en particulier que la licence d’utilisation prime sur les investissements, car c’est elle qui les impacte. Activdesign rappelle aussi que les licences privatives sont unilatérales et que les éditeurs peuvent changer à tout moment les conditions d’utilisation, et donc mettre en péril des projets qui ont déjà pris des années de travail. Nombreux sont les logiciels propriétaires qui changent de modèle économique. À leur sortie, ils sont gratuits pour un usage personnel, éventuellement commercial et au bout de quelques années, surtout une fois bien répandus, ils deviennent payant, voire drastiquement, limitent les droits des utilisateurs, qui se trouvent pris au piège, car déjà trop investis dedans pour s’en séparer. Les studios sont alors prisonniers et esclaves des choix des éditeurs de logiciels. Le logiciel libre est le seul modèle à assurer une protection à long terme des studios face à ces comportements douteux. Le vrai risque n’est donc pas technologique : il est dans l’instabilité commerciale potentielle que les changements des conditions d’utilisation mettent en exergue. Cette instabilité accroît le risque pour les studios qui ont déjà bien du mal à vivre de leurs créations.
Pour l’instant, Unity a un peu reculé, mais ils reviendront peu à peu à la charge lorsque les studios se seront habitués à la nouvelle politique. Mais si vous vendez un jeu, souhaitez-vous craindre que votre jeu marche bien ? N’est-ce pas un comble ?

Du côté libre, il y a beaucoup de librairies, mais en cherchant dans les éditeurs intégrés, Godot Engine est un excellent choix, facile à prendre en main avec une communauté d'utilisateurs et de développeurs bien active. Il est libre et gratuit avec des ressources intéressantes disponibles facilement sur internet. Les joueurs pourront installer le jeu fait avec Godot sur leur ordinateur ou leur téléphone ou y jouer via des stores en lignes. Godot à l'avantage d'exporter pour tous les systèmes d'exploitation et de proposer un export en html5 pour être utilisé avec un navigateur. Pour ceux qui veulent plus d’assurance, il existe des sociétés qui font de la prestation de service sur Godot et permettent d’assurer les arrières. Pourquoi se compliquer la vie avec Unity ?

publié le 29 septembre 2023, mis à jour le dans Jeux,

Further reading